dimanche 15 mai 2022

PEUT-ON DIRE DU NEUF SUR PARIS?

YES ! 
EN MONTRANT LE CRUCIAL ET ÉFFACÉ
 
La façon dont les récits historiques, les livres sur Paris, les musées, les manuels scolaires, les panneaux historiques, etc., montrent Paris contient des omissions majeures.* Les souligner conduit à revoir une grande partie du passé français, à regarder Paris autrement et à devenir conscient d'une mésinformation courante et rarement reconnue.

* Pour un lien vers les pages qui montrent ils déforment, minimisent ou simplement effacent des cataclysmes, cliquez

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Signaler certaines lacunes révèle une réalité plus complexe qu'on ne le croit...

Le mariage de Sainte Ursule de Cristovao de Figueiredo, vers 1525 / zoom
Des musiciens Black des siècles avant qu'on ne les attendent

...et fait émerger des bizarreries 

  • Les insurrections parisiennes, endémiques pendant une grande partie du XIXe siècle, ont contribué à former le monde actuel. Mais : 
    • On croit souvent que ces personnages iconiques prennent la Bastille (en 1789). En fait, la Révolution de 1830 inspira le tableau : elle termina ce que la Révolution française avait commencé — laisser le capitalisme prendre son envol en renversant les nobles — mais ce lien est généralement effacé, comme l'est la mention du capitalisme lui-même.

La Liberté guide le peuple de Eugene Delacroix, 1830-1831 (détail : pour l'œuvre complète, cliquez ici et pour quelques unes de ses innombrables adaptations, ici.


 




Et ainsi de suite.


Ces pages soulignent aussi des énergies actuelles largement ignorées :

  • Au centre historique la créativité et la qualité qui ont tant contribués à la célébrité de la ville ont presque disparus, comme montré ici et ici. La bouillante inventivité s'est déplacée vers les périphéries, où des loyers (presque) abordables attirent des artistes en tout domaine...

À suivre
Paris Bossa Nova  / François Bibonne
 Musique dans un cellier du XVIIIe siècle, à la frontière sud-est

 À suivre
L'atelier d'une créatrice de bijoux fantaisie à Ménilmontant, loin à l'est


  • C'est là où l'énergie des immigrés fleurit :


Les coiffures et les barbes que portent les jeunes du monde entier viennent d'affiches de salons de coiffure des quartiers Black (cliquez ici et sur les pages qui suivent). Pour les musiciens de rue, installez-vous sur une terrasse de café de la rue Doudeauville à La Goutte d'Or un samedi après-midi...


Pour la couleur qui illumine des sobres rues parisiennes, promenez-vous dans le plus important  « Chinatown » d'Europe.


La plupart des média et le tourisme ne disent rien de cette vitalité.

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Ce "blook" — blog-book  est basé sur ces prémisses :

  • Les récits sont inévitablement subjectifs, puisqu'on doit faire un choix parmi les faits innombrables. Mais certains sont beaucoup plus sensés que d'autres.  

  • La plupart des historiens soulignent des individus, le hasard ou des détails. Ils ignorent rôle des forces économiques, telles la montée du capitalisme rendant la fin de l'Ancien Régime inévitable. Donc...

    • Ils ne montrent pas comment les institutions, les lois et les coutumes émanent de l'économie, renforçant les élites. Par exemple, en France jusqu'au milieu du XVIIIe siècle la supériorité intrinsèque des nobles semblait une évidence, car tout aspect de la vie renforçait cette croyance. Prenez les exécutions : les roturiers étaient ignoblement pendus, les nobles respectueusement décapités. Notre propre mot « noble » pour indiquer ce qui est supérieur est une trace de cette époque.

    • Ils éliminent une façon de comprendre nos propres sociétés  et ne pas se tromper d'adversaire, tels ceux dont les milliardaires inventent.

  • Les historiens sont généralement inconscients de leur parti pris conservateur. L'accent sur les forces économiques   les bases tangibles par lesquelles les populations gagnent leurs vies  est disparu aux États-Unis avec la Guerre Froide * et en France avec la montée des multinationales dans les années 1980. Eric Hobsbawm dans les années 1960-1990 et Thomas Piketty aujourd'hui sont des exceptions.  

* Américaine, je l'ai rencontré pendant une année d'études à la Sorbonne, à une époque où la gauche était puissante et ce point de vue courant. Mes cours d'histoire aux USA ne l'évoquaient pas. 

  • La vue du passé est une façon de plus de renforcer le statu quo — donc les dirigeants. Comme la croyance d'autrefois dans la supériorité inhérente des nobles, elle semble une évidence.  

* Le tumulte causé dans certaines parties des États-Unis par l'idée que le racisme sous tend des lois et les institutions (le Critical Race Theory), montre la méconnaissance d'une telle analyse autant que le défi politique qu'il implique.  

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Les omissions qui viennent d'être mentionnées et celles que ces pages font ressortir, défient la volonté des multinationales de maximiser leurs profits en transformant les populations en consommateurs interchangeables.

Pub survolant un carrefour au centre de Paris en 2022

Si vous trouvez ce message utile, transmettez le blook ! 


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Je me présente 

J'ai grandi dans une petite ville près de New York, où Maman ressortait par son accent français et son élégance parisienne. Indifférente aux équipes sportives, aux pom-pom girls et détestant Elvis Presley, elle m'élevait à la française. Les coutumes de notre « hometown » et de Paris étaient si différentes ! Confronter deux vérités conduit à réfléchir.

Passant une année à la Sorbonne, j'étais captivée par l'histoire française, que je comprenais comme une série d'exploits d'individus dans un contexte largement politique. Mais un jeune homme rencontré en attendant un cours pensait autrement : pour lui, les événements, les habitudes, les croyances n'étaient compréhensibles qu'étant placés dans leur contexte économique. « Et cela », a-t'il dit, « vient de Karl Marx ».

Ma fascination pour Paris a duré plus longtemps que notre mariage et je vis depuis lors dans cette ville magnifique. 

Mon père était professeur, et je me dirigeai vers l'université (licence Vassar, maîtrise Harvard, doctorat Columbia, toujours en histoire). Mais enseigner dans les facultés françaises sans diplôme français était impossible à l'époque. Je suis donc devenue guide en tourisme, et ce blook en est la suite.


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Un souvenir

Harald Wolff
Vers 1955, une tante française, Magda Trocmé, 
que mon père appelait « Ouragan Magda »... 

pendant une tournée de conférences est venue nous rendre visite dans notre bourgade du New Jersey. Avec son mari, le pasteur André Trocmé, elle était une pacifiste anti-nazi connue, et après la guerre était critique de la politique de Guerre Froide du Président Eisenhower. Mon père, un anglo stoïque, se retirait après le dîner, laissant Maman et Tante Magda « discuter ».

J'écoutais du haut de l'escalier, et me souviens du plaisir avec laquelle elles échangeaient des idées, sans s'attendre à persuader (bien que la discussion a peut-être nuancé leurs points de vue très affirmés).

Il y a un espace pour des commentaires à chaque fin de page,
et j'aimerais connaître votre avis. 
Les critiques politiques sont bienvenues.

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Merci...   

D'abord à Henry Aubin et à Carolyn Ristau pour leurs critiques inestimables, à Claude Abron pour des années de prises de vue et à Harald Wolff  pour ses dessins

Mon esquisse (à droite) et son interpretation pas à pas. 

Et aux amis qui ont aidé directement :




  • Pour les corrections de français et des conseils, Paule Girardeau, André Maisoneuve, Marc Ambroise-Rendu... (ces corrections ne sont pas terminées, les textes ayant évolués).
                     
Ainsi qu'à ceux dont les photos ou dessins viennent de l'Internet :



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Détails 

  • « Zoom » sous une image permet de la voir élargie sur le web en cliquant, avec les informations officielles. Quand il n'y a pas d'informations je le dis. 

  • Des images modernes sont créditées à l'artiste ou au photographe. Les photos sans crédit sont les miennes. 

  • Pour les informations historiques je cite la source, et les n°s de pages pour des informations que vous pourriez vouloir vérifier. 

  • Publicités, vitrines, arts de la rue, coiffures, expositions etc. évoluent. Quand pertinent, je dis quand les photos ont été prises. 

  • Ce blook a commencé en 2012 et évolue toujours.

Ce blook est écrit aussi pour des étrangers,
ce qui explique des phrases telles
« quand ils prennent la Bastille, en 1789 »...

En tant qu'Américaine
je compare quelquefois la France et les États-Unis,
mais ces pages s'adressent à tous.

*     *     *

Suite,




vendredi 13 mai 2022

CONTENU


CHAQUE PAGE PRÉSENTE UN POINT SEPARÉ, MONTRÉ RAPIDEMENT PAR DES GROS TITRES ET DES IMAGES

Vous pouvez dérouler en cliquant sur les titres du menu, mais vous risquez d'aller si vite que les idées se mélangent: 

      Harald Wolff

La suite s'arrête quand les pages deviennent trop lourdes à charger, donc vous finirez par cliquer quand même. Dérouler est utile pour trouver rapidement une image ou une idée, et pour résumer.

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I. Qu'est-ce qui rend la France distincte ?




Un art que les immigrés africains inventent : faire de soi-même une composition



Trouver la clé de cette œuvre iconique encourage l'observation 





Titres et liens en anglais seront changés. En attendant, cliquez sur les n°s dans le menu.


IV. 
A city of revolt and massacre
How fear of insurrection broadened the beauty the kings began

A passage that let the army invade working-class territory

4.1. Objective history sticks to the facts, it is said: Which facts?




*    *    *

uses African and French history to show how
situating events in their economic contexts
can transform their meanings. 

Understanding the practical interests
behind habits, ideas, conflicts and long-term change
 helps correctly identify problems and enemies. 

Is that why the approach is rare?   

Harald Wolff

Let's begin on another level,
exploring the French identity 

Harald Wolff

*     *     *