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« CENT MILLE HOMMES SONT LÀ, DONT LES CŒURS BATTENT
À L'UNISON »
-- Maxime Vuillaume, Mes cahiers rouges, souvenirs de la Commune, vers 1910
en évoquant la proclamation de La Commune. D'autres sources expriment la même euphorie.
Les humbles prennent les commandes et sont écrasés avec une sauvagerie qui annonce les massacres du XXe siècle.
Proclamation de la Commune, 26 mars 1871 par Daniel Vierge, musée Carnavalet / non exposé
Pour poursuivre :
Gare au web, où les textes sont souvent erronés. Exceptions : le blog Ma Commune de Paris, ces liens et les pages du site Maitron (d'après un spécialiste du mouvement ouvrier français).
Textes :
Textes :
- Classique : Jacques Rougerie (1932-1922)
- De la droite :
Le récit de Maxime du Camp (1879), férocement réactionnaire, sur lequel toutes les études anti-communardes s'appuient. Le plus important est celui de Robert Tombs (1999).
- Depuis 1990 environ, une « démystification » efface l'esquisse socialiste de La Commune et minimise la férocité versaillaise : Jacques Rougerie dans un article écrit avec Tombs, et Quentin Deluermoz (critiqué par Emmanuel Braudely, à suivre, pp. 68-69).
L'écriture de ce dernier est souvent opaque : « La Commune est avant tout transitivité et suspension ». Elle fait penser à celle qui cache la forteresse du Louvre : les deux innovations, qui datent de 2020, camouflent la réalité par une inintelligibilité prétentieuse.
- De droite, La Bataille du Père-Lachaise, nouvelle de trois pages de Alphonse Daudet, montre des communards se rendant sans combattre après une orgie dans les tombes. (Elle paraît en anglais sur le web).
- De gauche, Comme un rivière bleue de Michèle Audin (2017), raconte des personnages humbles pendant la Commune.
- L'Insurgé, le roman autobiographique de Jules Vallès, plonge dans les discussions, les brouilles et les espoirs des rebelles (1879 (pdf).
- Histoire de la Commune de 1871 de Pierre-Olivier Lissagary, journaliste, combattant et refugié à Londres ; texte que la fille de Marx a traduit en anglais et qu'on peut lire sur le web. Appendices utiles (1875, re-ed. 1990) (pdf).
- Mes Cahiers rouges du journaliste Maxime Vuillaume (1908-14). Vuillaume était un éditeur de Le père Duchêsne, quotidien très lu pendant la Commune. Il est devenu le secrétaire de Clemenceau.
• BDs
Le cri du peuple de Jacques Tardi d'après un roman de Jean Vautrin (Casterman), 2001-04.
Louises, les femmes de la Commune, de Eloi Valet, 2019 : critique du Monde diplomatique
- Louise Michel, je suis tout un orage de Carole Trévor (2023), une biographie romancée de Louise Michel.
- Liberty's Fire de Lydia Syson (2015), surtout la dernière partie, sur la répression.
L'auteure est l'arrière-arrière petite fille de N.F. Dryhurst, qui enseigna à l'école d'anarchism que Louise Michel fonda en 1890 à Londres pour échapper à la surveillance de la police française.
« Je vous remets quelques pages
parce que cela m'a amusé de tenter quelque chose », a dit un bibliothécaire de la médiathèque locale, à laquelle j'avais confié le roman pour une exposition sur La Commune. Ces « quelques pages » traduites par Jean-Pierre Sutka incluent :- Une liste descriptive des personnages.
- Un résumé de chaque chapitre.
- Une traduction complète de la dernière partie, la plus importante, un tiers du livre environ.
- Un film : La nouvelle Babylone, film muet soviétique (de 1929). La photographie est magnifique, comme la première partition de Chostakovitch, qui avait 20 ans :
« Merveilleux exemple de comment, quand Hollywood produisait des comédies et des féeries costumées, des directeurs soviétiques créaient un cinéma entièrement différent, avant que tout tourne si terriblement mal. »
-- Commentaire de site web
D'autres études et sources apparaissent
quand pertinentes.
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