dimanche 2 février 2014

LA GARDE DÉCRIT LE BON ÉLU


LE COMITÉ CENTRALE DE LA GARDE NATIONALE
CÈDE LE POUVOIR
ET APPEL AUX ÉLECTIONS

Affiche exposée
aux Amis de la Commune de Paris


CITOYENS,

Notre mission est terminée ; nous allons céder la place dans votre Hôtel de Ville à vos nouveaux élus, à vos mandataires réguliers.

Aidés par votre patriotisme et votre dévouement, nous avons pu mener à bonne fin l'œuvre difficile entreprise en votre nom. Merci de votre concours persévérant ; la solidarité n'est plus un vain mot : le salut de la République est assurée. 

Si nos conseils peuvent avoir quelques poids dans vos résolutions, permettez à vos plus zélés serviteurs de vous faire connaître, avant le scrutin, ce qu'ils attendent du vote d'aujourd'hui.

CITOYENS,

Ne perdez pas de vue que les hommes qui vous serviront le mieux sont que vous choisirez parmi vous, vivant de votre propre vie, souffrant des mêmes maux.

Défiez-vous autant des ambitieux que des parvenues ; les uns comme les autres ne consultent que leur propre intérêt et finissent toujours comme se considérant indispensables.

Défiez-vous également des parleurs, incapables de passer à l'action ; ils sacrifient tout à un discours, a un effet oratoire ou à un mot spirituel. — Évitez également ceux que la fortune a trop favorisé, car trop rarement celui qui possède la fortune est disposé a regarder le travailleur comme un frère.

Enfin, cherchez des hommes aux convictions sincères, des hommes du Peuple, résolus, actifs, ayant un sens droit et une honnêteté reconnue. — Portez vos préférences vers ceux qui ne brigueront pas suffrages ; le véritable mérite est modeste, et c'est aux électeurs de connaître leurs hommes, et non à ceux-ci de se présenter. 

Nous sommes convaincus que, si vous tenez compte de ces observations, vous aurez enfin inauguré la véritable représentation populaire, vous aurez trouvez des mandataires qui ne se considérerons jamais comme vos maîtres. 

-- Le Comité central de la Garde nationale

Les signataires cherchent si peu le pouvoir
que leurs noms sont à peine lisibles


Hôtel de Ville, le 25 mars 1871

Certains seront élus néanmoins.
L'activité de Varlin et Flourens  et de 
sera exceptionnelle
et les Versaillais les tueront
avec une férocity et une fierté particulière. 

    Fin de ce chapitre.

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