Une innovation d'autant plus frappante qu'elle renvoie à l'art sacré
De Théodore Géricault en 1818-1819. Il avait vingt-sept ans. |
# # #
Des naufragés sur un radeau aperçoivent le bateau qui les sauvera
- L'homme très noir souligne le sang mêlé de l'héro pour faire de lui le symbole de l'humanité entière * (comme Géricault dit explicitement)
- L'Homme en haute mer symbolise la fragilité humaine, la main tendue rappelle « La Création d'Adam » de Michelangelo et la lumière à l'horizon représente l'espoir.
# # #
L'histoire réelle
- Le roi choisit comme capitaine de navire un homme qui n'a jamais navigué, uniquement parce qu'il est un noble (en 1815).
- Quand il fait échouer le bateau sur les récifs de la Maurétanie il commande aux marins de construire un radeau et d'y monter, promettant que les officiers dans un canot les tireront jusqu'à la rive. Mais il fait couper la corde
Abandon du radeau de La Méduse de Morel Fatio, 1837 / zoom |
- Après treize jours en haute mer seuls quinze naufragés sur cent cinquante survivent, en ayant mangé les morts
En plus de détourner le code des nobles, le tableau...
- Attaque la monarchie pour avoir confié une position de si haute responsabilité à un proche inepte et cruel.
- Montre un noir qui n'est pas un subordonné pour la première fois depuis le XVIe siècle, et cela à l'apogée de la traite.
- Inaugure l'art romantique, souvent rebelle.
# # #
Cinquante ans plus tard un autre rebelle a dit,
« On est tous sur le radeau de la Méduse.
Quand toutes nos forces se tourneront
contre les obstacles qui entravent l'humanité,
elle passera à travers la tourmente. »
* * *
Suite,
La déesse devient une révolutionnaire plébéienne
Quand toutes nos forces se tourneront
contre les obstacles qui entravent l'humanité,
elle passera à travers la tourmente. »
-- Louise Michel, à suivre
Suite,
La déesse devient une révolutionnaire plébéienne
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire