L'Âge de l'innocence de Martin Scorsese, 1995
Le film commence par une longue séquence à la l'opéra de New York, pour donner le cadre de la haute société des années 1870.
À Paris, le nouveau Opéra est conçu pour faciliter ces rencontres :
- Les enrichis de la Révolution industrielle souhaitent se mélanger à la noblesse, mais ses salons leur sont fermés : « C'est un banquier qui s'impose à Paris par sa fortune... il a déjà tenté de venir me voir... »
-- Une marquise observant la femme du banquier de sa loge :
Balzac, Les Illusions perdues, 1843
Balzac, Les Illusions perdues, 1843
- Néanmoins pour des nobles désargentés de telles rencontres pouvaient être un pas vers des mariages utiles.
Le décor souligne les intentions sociales...
Bal à l'Opéra de Henry Gervex
Loges et un espace de promenade encouragent les échanges
pendant les deux entr'actes d'une heure...
- Les loges, cadres de scènes de romans
« La loge des Premiers Gentilshommes [...] ; on y est vu comme on y voit des deux côtés. »
-- Illusions perdues
- À Paris, des jeunes hommes à la mode bavardent spirituellement avec une marquise. Ses invités provinciaux sont totalement dépassés. (Illusions perdues)
- À Moscou, l'inquiétant Kuragin commence sa séduction de Natasha dans une loge. (Guerre et Paix)
- À Saint Petersburg, la déclassée Anna Karénine defie la bonne société en s'assoyant magnifiquement habillée au premier rang. (Anna Karénine)
- L'espace de promenade, le Grand Foyer, « où la couleur et la lumière créent un monde où le doute et l'anxiété n'existent pas, une Arcadie perdue ».
-- Introduction, « Les Peintures de l'Opéra de Paris » de J. Foucart et L-A Prat, 1980
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire