« L'ART EST TOUT CE QUI EST FAIT AVEC PASSION », DISAIENT-ILS. ILS AURAIENT APPROUVÉ LES PETITS COMMERCES DES RUES QUE NOUS VENONS DE PARCOURIR
Adapté d'un plan Google
C'est aussi mon quartier, et ces magasins sont ceux où je vais (à part une superette). Après avoir fait la page j'ai réalisé que tous étaient fondés par des immigrés ou leurs descendants. Quand j'ai demandé pourquoi, ils m'ont dit :
- Être embauché ou grimper l'échelle des sociétés leur est souvent difficile.
- Des diplômes de pays hors l'Union Européenne ne sont pas acceptés en France.
- Se transplanter dans une culture nouvelle prend déjà de l'initiative, et ensuite on est obligé d'inventer son chemin.
- Ils acceptent de travailler les 12-14 heures par jour qu'un petit commerce peut exiger.*
*La propriétaire d'une mercerie dans un autre quartier dort dans sa boutique pour remplir les commandes : cliquez et déroulez jusque la fin de la page.
- Des compatriotes ou une des membres de famille déjà présents, qui souvent déjà ont un commerce, peuvent aider les nouveaux arrivants. Pour leurs enfants, l'entourage incite à suivre le même chemin.
# # #
En commençant juste derrière l'église. Les dates montrent leur enracinement :
- La seule papeterie du quartier d'où on peut envoyer un fax ou acheter le New York Times (depuis 2005).
- Des produits bio et des produits asiates (depuis 2002).
Sirop de dates et sucre de bouleau.
# # #
En suivant la fuite des communards :
(Les rues Nationale et Château des Rentiers, après le carrefour) :
(Les rues Nationale et Château des Rentiers, après le carrefour) :
Valerie Marquiès (d'origine espagnole et marocaine) écrit comment utiliser le tensiomètre devant elle. À New York, des vendeurs ne penseraient pas qu'expliquer faisaient partir de leur travail, ou même de connaître l'équipement.
Le quartier de Union Square à New York
est aussi loin de centre que le 13e,
et on s'attendrait à une ambiance comparable.
Mais les pharmacies font partie d'une chaîne, les très jeunes employés ne savent rien et les clients sont anonymes. Ici, les employés sont des professionnels qui informent et connaissent les clients.
- À quelques pas : un couturier qui fait aussi des retouches (depuis 2000).
Marcel Bayo Lukombo
- Sur la rue parallèle, un restaurant chinois (depuis 1982) :
« Il est temps pour la nouvelle génération de prendre la relève »,
dit Simon, qui remplace son grand frère depuis 2021.
La carte explique les origines et les apports pour la santé des plats.
On s'étonne qu'un restaurant asiate se maintienne sur une rue où les résidents sont souvent des personnes âgés aux revenus modestes, où en soirée il n'y a presque pas de circulation et qui soit du côté français de l'artère.
La durabilité vient de son excellence.
# # #
À l'artère autrefois couverte de barricades (la rue de Tolbiac), Hamid Amin prévoit le moment où les achats par le web et aux grandes surfaces l'obligeront de vendre la quincaillerie que sa mère, réunionnaise, a fondé (en 1986). Mais pour le moment...
- Monsieur Amin et son ami Mohammed ("Momo")
Momo transporte des enfants handicapés et fait des petits boulots, comme ici pour moi.
- Un magasin sans affichage commercial, où chaque centimètre est utilisé :
- Un soir en attendant que Monsieur Amid emballe un paquet pour l'homme devant le comptoir, j'ai surpris cette conversation...
« Si le gouvernement change l'âge de la retraite des manifestations viendront, le covid est toujours présent et de toute façon nous mourrons tous un jour, on ne sait pas quand ni comment, mais on sait que cela arrivera ».
Ces sombres sujets étaient évoqués avec autant de bonne humeur qu'autour du zinc d'un café.
# # #
Il y a un centre commercial à cinq minutes.
Les vendeurs sont polis,
mais on sent que pour eux c'est juste un travail.
Ces commerces sont différents.
* * *
Entrez.
Suite,
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire