dimanche 30 janvier 2011

II.7.4. DES NYMPHES AUX NAZIS : COMMENT L'OPÉRA SAUVA LA VILLE DE L'AMOUR

MENU : 2.7.4. Des nymphes aux Nazis

LE CADEAU DES « PETITES DANSEUSES » À PARIS
 
Le livre et film « Paris brûle t'il ? » ont inspiré cette fin.

-- Livre, Larry Collins et Dominique Lapierre, 1965. 
-- Film de René Clément, 1966, avec des stars français et américains
(Alain Delon, Jean-Paul Belmondo, Simone Signoret...
Orson Welles, Kirk Douglass, Tony Perkins...) 

Pamela Spurdon

En bref

  • La place Vendôme pendant l'Occupation
  • Comment Paris n'a pas brûlé 

vendredi 28 janvier 2011

LA PLACE VENDÔME PENDANT L'OCCUPATION


EN QUITTANT L'OPÉRA, SUIVEZ LA RUE DE LA PAIX JUSQU'À LA PLACE VENDÔME ET REMARQUEZ LES ÉTABLISSEMENTS DU LUXE... 


PHOTO CARTIER

...et sur la place elle-même des joailliers mondialement connus 


La place Vendôme
 
Jean Beraud, qui peignait le Paris élégant du tournant du XIXe siècle, a montré l'entrée de la couturière Paquin et donc la voie vers la place Vendôme, trois fois : 


zoom


  • Ils se déplacent du Palais-Royal quand les bateaux à vapeur facilitent le tourisme des fortunés  partir de 1880 environ).
  • C'est donc là où les grands hôtels surgissent, l'Hôtel Ritz sur la place elle-même (en 1898).

La Saint-Sylvestre à l'Hôtel Ritz en 1930, « The Ritz of Paris » de Stephen Watts (ed. Bodley Head), 1964

# # #

Pendant l'Occupation, les officiers allemands s'y fixent :* 

* Mais pas la Gestapo, qui s'établit au Lutétia sur la rive gauche : les officiers nobles et les policiers petits-bourgeois ne se mélangent pas.  


La carte du déjeuner,
quatre jours après l'Occupation de Paris
En français, il montre la fierté des officiers de connaître la langue. Le rédacteur ne connaît pas le mot « pamplemousse » et dit « grap fruit ».

Rommel, le Commandant en Normandie

Goebbels, Ministre de Propaganda et un collaborateur français. Remarquez les attitudes. 

Goering, le dauphin de Hitler.

« Nous devons assumer notre passé »,
a dit Claude Roulet, le Directeur Général,
 en me permettant d'utiliser ces photos des archives.

*    *    *

Suite,
 


mercredi 26 janvier 2011

COMMENT PARIS N'A PAS BRÛLÉ


AVEC L'APPROCHE DES ALLIÉS HITLER DEVAIT ÊTRE SÛR
DE SON COMMANDANT À PARIS 

Il choisit le général Dietrich von Choltitz, qui avait rasé Rotterdam et rit en forçant des Russes de bombarder leurs propres maisons :


Quand les Parisiens se sont levés pour libérer leur ville eux-mêmes... 

Paris brûle t'il ? bande d'annonce

...Hitler commanda à Choltitz de la détruire, Notre-Dame et le Louvre inclus.

Il a donc fait placer des mines partout, y compris sous les ponts. 
Les faire exploser inonderait la ville et noierait un ou deux millions de sa population de trois millions.  
-- D'après le film franco-allemand Diplomatie 
de Volker Shlondorff avec Niels Arestrup et Andre Dussolier, 2014

 

Hitler téléphona à Choltitz huit fois, hurlant Paris brennt ?
(« Paris brûle t'il ? »). Quelques jours plus tard il commanda de détruire Varsovie mètre par mètre, en représailles pour s'être soulevé :

Début du film polonais Kanal de Andrej Wajda, 1958

Choltitz éluda l'ordre : « Ja, mein Fuhrer, je vais le faire,
 j'évacue les blessés allemands... » « Je les évacue toujours... »

Il pu envoyer un message aux Alliés, les implorant de venir immédiatement, avant qu'Hitler ne le remplace :

Paris brûle d'il ? bande d'annonce 

Ils avaient prévu de contourner Paris mais changèrent de plan :

Zoom
Des foules de patriotes français s'alignent sur les Champs Élysées pour voir les forces du Général Leclerc passer sous l'Arc du Triomphe, après la libération de Paris le 26 août 1944 (de Jack Downey, Bureau Américain d'Information sur la Guerre).

Choltitz survécut à la guerre. Quand on lui demanda vingt ans plus tard pourquoi il rompit son serment d'obéissance il répondit, 

« J'étais un soldat, pas un criminel. Si j'avais pensé que détruire Paris aiderait l'Allemagne à gagner la guerre, je l'aurais fait sans un instant d'hésitation. Mais je savais qu'elle était perdue, et je ne voulais pas entrer dans l'Histoire comme la personne qui avait détruit une telle beauté ». 
# # #

Il habitait au quatrième étage de l'Hôtel Meurice, à cinq minutes de la place Vendôme. Ses fenêtres ouvraient sur ce panorama sublime :

Claude Abron
La vue s'étend au delà de la Tour Eiffel.


# # #

Le passé s'étend en cercles infinis :

  • Choltitz sauve Paris parce que sa beauté l'émut.
  • La vue des fenêtres de son hôtel permettent cette contemplation.
  • L'hôtel occupe cet emplacement pour être proche de joailliers.
  • Ils s'y établissent pour servir une clientèle internationale fortunée. 
  • Pour beaucoup de ces visiteurs, une rencontre galante avec une ballerine fait partie de l'expérience parisienne.

Les ballerines exigent des bijoux...


Disons donc,
 « Merci les filles ! »
 
Degas, exposition de ses œuvres sur le ballet au musée d'Orsay

Fin de ce chapitre 
et presque la fin du bloog.

*      *      *

Suite,




samedi 1 janvier 2011

IX. ÉPILOGUE

 

« Vous enseignez le communisme à la police ! » hurla le doyen de la faculté où j'enseignait.

« Vous êtes trompés, mais pas vendus ! Rejoignez-nous ! », le cri d'une rebelle à des opposants fanatiques resonne aujourd'hui. 

« N'avez-vous pas un parti pris ? »un visiteur conservateur m'a demandé.

Harald Wolff

  
*     *     * 

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