jeudi 19 mars 2020

LES JARDINS LIBÉRTAIRES OÙ LE MONDE MODERNE EST NÉ



QUAND LE DESCENDANT DE PHILIPPE INTERDIT LA POLICE ET REFUSE LA CENSURE, CETTE COUR DEVIENT LE CENTRE D'OÙ LES IDÉES DE LIBERTÉ, ÉGALITÉ, FRATERNITÉ S'ENVOLENT

« Lire les journaux au Palais-Royal »...

Gravure de Louis Léopold Boilly, 1829 / zoom

Et des activités moins intellectuelles fleurissent... 

  • Des casinos...

    • Balzac consacre les premières pages de La Peau de chagrin à un casino du Palais-Royal casino et dans Le Père Goriot une femme du monde y parie sa fortune pour sauver son amant.

    • Au « n° 50 », le salon d'une dame qui avait fait partie de la cour de Versailles (à suivre).

    • Au « n° 113 », huit salles et un prêtre pour entendre les confessions avant les suicides. 
-- Le Palais-Royal, un demi-siècle de folies parRodolphe Trouilleux, 2010 (in French) 


  • Six cent travailleuses sexuelles consolent les perdants ou aident les généreux vainqueurs à célébrer, tandis que les arcades protègent de la pluie et les lumières du soir flattent :

Devant le n° 113
Le sérail en boutique, gravure de Claude François Fortin, 1800 / zoom
Arcades du Palais-Royal, estampe de Louis Léopold Bouilly, 1809 (recadré) / zoom

  • Dans Illusions perdues Balzac mentionne la procession où les épaules nues et les bijoux des prostituées contrastent avec les sombres costumes des spectateurs masculins en un spectacle « horrible et gai ».

  • Dans Le Colonel Chabert il situe la méchante en plaçant sa première rencontre avec l'héro dans ces jardins.

            Colonel Chabert de Yves Angelo avec Gérard Depardieu et Fanny Ardent, 1994

  • Napoléon a laissé une description de sa première expérience sexuelle, qui commence en obligeant fille  de raconter son histoire bien qu'elle frissonne de froid dans le jardin.
-- Palais-Royal, pp.188-190

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Tout Paris vient pour voir et être vu, pour se détendre par les spectacles, les stands et les jeux, pour les boutiques sous les arcades qui vendent des articles de luxe interdits aux roturiers et qui annoncent nos centres commerciaux, pour les restaurants et les cafés...  

La promenade du Palais-Royal de Louis Le Coeur, 1787/ zoom

 

          La partie de dames au café Lamblin du Palais-Royal par le même artiste, 1824 


          Arcades et jardins du Palais-Royal, anonyme, sans date / zoom
 
     Dessin demandé par Louis-Philippe, 1842 / Musée Carnavalet 

Origine inconnue
Le protagoniste d'Illusions perdues juste arrivé de sa province, est abasourdi quand un tailleur est un déjeuner coûtent la moitié de ses fonds.

Le Café de la Foy attire les plus grandes foules parce que ses glaces sont les moins chères : continuez.  

Illustration disparue du web.

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Pauline Bonaparte* rencontrait ses admirateurs dans ce restaurant dont le décor n'a jamais du être restauré...

*La plus jeune sœur de Napoléon, belle et légère

Le Grand Véfour
17 rue de Beaujolais 

Le Palais-Royal est devenu mondialement connu
comme le lieu où dépenser sa fortune.
Un titre, d'où on venait ou son passé
étaient sans importance : seul l'argent comptait

Ses fonds épuisés on réglait ses dettes de jeu,
saluait comme dans un salon
et (plus tard) rejoignait la Légion étrangère 
 ou se brûlait la cervelle.
  


*    *    *
Suite,
Le contre-pouvoir de Versailles



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