II.4.4. LA GOUTTE D'OR, QUARTIER AUX ÉNERGIES MÉCONNUES

MENU: 2.4.4. La Goutte d'Or méconnue

DES AFRICAINS Y VIENNENT DE TOUTE L'ÎLE DE FRANCE

POUR DES IMPORTATIONS, DE LA MUSIQUE, DES COIFFEURS, DES TAILLEURS ET LE SOUVENIR DU PAYS.*

*Le nom « La Goutte d'Or » rappelle les vignobles d'avant l'industrialisation.  

Adapté d'un plan Google

Ils ignorent les arts européens et créent la leur:

Joueurs d'échecs devant une grille de parc où des peintures par des « Gaules » sont accrochées.

Des musiciens longent le rails qui ont rendu le territoire une des premières destinations de l'immigration. 

 

Une inventivité de La Goutte d'Or devenue nationalement connue et des coiffures adoptés mondialement (de la Coupe du Monde de 2014 jusqu'au début des années 2020).

Ces pages explorent cette inventivité.  

     Carte sur la porte de l'Echomusée

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• Le cadre « gaulois »

• Des arts connus que des voisins

• Un couturier pour Kenzo et Paco Rabanne

• Premiers pas en pays inconnu

• Le « look », un art amiable

• Textiles, tailleurs et racines 

• Une gentrification (en général) positive

• Le quartier garde son âme

• « Le pivot émergeant de la mode à Paris »  

• Des Blacks soudainement visibles

• Une destination de demain ?

• Un quartier que Gertrude Stein aurait apprécié

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II.2.5.a.

Le cadre « gaulois »

II.4.4.a. LE CADRE « GAULOIS »

MENU : 2.4.4.a. Le cadre « gaulois » 

« ALLER DANS CE FOYER DE MISÈRE, DE DROGUE ET DE CRIME,

JAMAIS ! » A DIT DE QUELQU'UN QUI AURAIT PU ÊTRE UN CLIENT  

-- Dit par le couturier Fadel, à suivre  

Ce parti pris ignore la bonne humeur et les traditions françaises qui y fleurissent :

 

Vitrine du café L'Embuscade, 9 rue Léon

« Ici, même les Gaulois sont reçus comme des empereurs »

       Photos d'artisans du quartier, dont la plupart sont « Gaulois », sur la grille du parc.

La culture enracinée

• Une librairie de volumes précieux

• Des monothéismes tels que leur fondateurs les auraient voulus

• Un bottier transmet son métier 

• Une école pour apprendre les techniques de la maille

• Les vieilles chaussettes remontent en scène

• Des encadrements pour voisins et musées 

• Une immigrée nourrit l'ultime tradition française

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Une librairie de volumes précieux

UNE LIBRAIRIE DE VOLUMES PRÉCIEUX

DERRIÈRE UNE ÉGLISE, UNE LIBRAIRIE QUI SEMBLE PLUS UNE BIBLIOTHÈQUE QU'UN COMMERCE

La rue Saint-Bruno et l'église Saint-Bernard-de-la-Chapelle

Un lieu vaste, lumineux et serein, rempli de volumes d'un autre temps :

Des livres « pop up » pour enfants :

En sortant, allez à l'église au bout de la rue.

Entrez.

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Des monothéismes tels que leurs fondateurs les auraient voulus

DES MONOTHÉISMES TELS QUE LEURS FONDATEURS AURAIENT VOULUS

SAINT-BERNARD-LA-CHAPELLE EST UNE DES DEUX ÉGLISES EN FRANCE QUI SOUTIENNENT DES IMMIGRÉS

L'Islam qu'on rencontre dans la rue est aussi généreux.

Square Saint-Bernard, à l'extrémité de la rue avec la librairie (rue Saint-Bruno)

• Une peinture du XIXe siècle souligne la charité, et une œuvre actuelle qui montre une foule multi-ethnique entourant un Jésus Black :

Pour la tradition du XVIIe siècle derrière ce tableau à gauche, cliquez.

• L'église est devenue mondialement connue le 23 août, 1996, quand trois cent Africains cherchant la régularisation s'y sont réfugiés. Quand le prêtre refusa de donner la clé la police démolit la porte avec des haches et traîna les immigrés dans la rue, femmes enceintes comprises. 

La Croix / zoom

• En 2016, une exposition commémore le drame : « Certains sont sans papiers, d'autres sans humanité ».

• Cette installation honorait les migrants :

Zsaza Mercury

Installation de Ange et Dam, sculpteures du quartier

Derrière chaque figure, un souvenir : un bout de tissu, une cuillère, une sandale en plastique. Devant elles, un ex-voto, témoin de leur courage.

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L'Islam de la rue

• La prière du vendredi imposait par sa discipline jusqu'en 2012, quand la Ville lui  a enfin octroyé un lieu à l'intérieur 

Vu d'un restaurant de la rue Myrha

• Des messages sur les murs appuient la générosité, l'accueil aux immigrés et la demande de dignité et de justice 

Pendant le Ramadan 

Distribution de repas

gratuits à emporter

(n'oubliez pas votre récipient)

Du 6 juin à 18:30 au 30 juillet 2016

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• Le restaurant de l'Institut des Cultures Islamiques épouse l'exigence de charité... 

À quelques pas de Barbès

...et une peinture est liée à la même éthique que celles de l'église :

À la rue de la Goutte d'Or

Un Islam tolérant : un magasin d'articles islamiques et de vins,  en face l'un de l'autre 

(Sur la rue Myrha)

Ce qui ressemble à des théières servent aux ablutions avant la prière.

La Cave de Don Dondine, depuis 2005

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Un bottier transmet son métier

UN BOTTIER TRANSMET SON MÉTIER

 

TOUT PRÈS DES JEUNES INQUIÉTANTS AU MÉTRO BARBÈS,

UN ATELIER ENSEIGNE UN SAVOIR FAIRE QUI SANS LUI 

DISPARAÎTRAIT

L'enseigne est celle de l'atelier. Les jeunes qui se réunissent autour du métro sont derrière l'immeuble blanc en arrière-plan.

Atelier Maurice Arnoult

8 bis rue des Gardes

C'est le seul lieu en France où on enseigne la fabrication à la main de chaussures de femme :

     

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Maurice Arnault (1898-2010) était un bottier à Belleville à une époque où des immigrés juifs et arméniens l'avaient rendu le centre français de fabrication de souliers de luxe. 

(Vers 1920 - 1970)

-- Biographie :  Moi, Marcel Arnoult, le bottier de Belleville par Michel Bloit, 2004

• Parmi les Justes parmi les Nations honorés à Yad Vashem, il a aidé plusieurs juifs à échapper aux nazis :

L'homme en arrière-plan était un jeune garçon que Maurice Arnault a sauvé d'une rafle : une brève vidéo raconte cette histoire. Pour sa vie à cette époque et une histoire aussi dramatique, cliquez.

• Ses clients aisés montaient l'escalier de son atelier modeste, où il reparait ou fabriquait des souliers gratuitement pour des personnes qui ne pouvaient pas payer :

Cercle d'étude de la déportation et de la Shoah / Laurence Krongelb

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Des jeunes sans diplômes

et des immigrés présents légalement

peuvent participer à une initiation de trois jours.

Pour ceux qui la réussissent,

 un entraînement de 624 heures

conduit à l'emploi dans les métiers du cuir. 

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Une école pour apprendre les techniques de la maille 

UNE ÉCOLE POUR APPRENDRE LES TECHNIQUES DE LA MAILLE

ICI AUSSI LA TRADITION EST TRANSMISE

L'Ecole de la Maille de Paris

51 rue des Poissonniers

https://www.lecoledelamailledeparis.fr/

La première année est consacrée à l'étude de l'art, pour permettre aux étudiants d'acquérir les  bases du dessin, ce la couleur et du volume, avec une introduction à l'atelier de la maille. 

La deuxième année concerne le dessin, la création de modèles, et les techniques de la maille. 

La troisième année renforce cet apprentissage par la création d'une collection et sa présentation par un défilé devant un juré de professionnels, responsables de la remise des diplômes.

 

The first three photos are from the web site.

Lena, co-directeure, 

examine un chandail troué à réparer.

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Des vieilles chaussettes remontent en scène