« UNE GÉNÉRATION DE SAINTS »* INSPIRE LE RENOUVEAU
CATHOLIQUE DE LA PREMIÈRE PARTIE DU XVIIe SIÈCLE
*Le titre d'un chapitre dans Les Parisiens du XVIIe siècle de Orest Ranum (ed. fr. 1973)
Saint François de Sales, Saint Vincent de Paul, Sainte Louise de Marillac, Sainte Jeanne de Chantal, Sainte Marie de l'Incarnation et d'autres qui ne sont pas canonisés.
# # #
Entre 1600 et 1640 une soixantaine de couvents sont fondés dans les campagnes autour de Paris. Leurs guides sont des nobles sauf pour le plus célèbre, Vincent de Paul, d'origine paysanne :
- Capturé par des pirates et pendant un an esclave à Tunis il savait ce que c'était de compter pour rien. Il avait aussi été aumônier de galériens.
- Son message : « La rue est votre cloître, l'hôpital votre monastère »
Église Saint-Nicolas-des-Champs, Paris |
Église Saint-Nicolas du Chardonnet, Paris |
Saint Vincent de Paul ramène des galériens à la foi par Jean-Jules-Antoine du Nouÿ, 1876 / zoom
# # #
Son disciple Louise de Marillac crée un ordre similaire pour femmes, les « Filles de la Charité » :
« Serviteurs des pauvres, comme des serviteurs de Jésus-Christ »
Église Saint-Nicolas-des-Champs
Une lacune de ses biographies
Un dirigeant puissant de ce renouveau catholique était un oncle, Michel de Marillac. Il avait proposé une réforme des impôts pour soulager le peuple et s'était opposé à la politique de Richelieu de grandeur par la guerre, qui conduirait à des taxes plus lourdes encore. Quand la reine Marie de Médicis cru avoir l'emporté dans une épreuve de force avec Richelieu, elle nomma Marillac Premier Ministre. (En 1630)
Mais le roi opte pour Richelieu. Ce dernier fait arrêter Marillac, qui meurt en prison deux ans plus tard. De plus, pour avertir des adversaires que leur opposition peut impacter leurs familles, Richelieu fait exécuter on autre oncle de Louise, le capitaine des Gardes du roi, par un prétexte inventé.
À une époque où la position familiale est déterminante, ces destinées ont certainement affecté les activités de Louise. Elles peuvent expliquer sa mésentente avec les femmes de la noblesse et le fait que son assistante principale soit une paysanne, Marguerite Naseau
Margarite Naseau enseignant la lecture à Suresnes en 1624, Église du Cœur-Immaculé-de-Marie (Suresnes) / zoom
Une biographie la situant dans le contexte d'une époque où la religion et la politique sont inséparables, nous aiderait à comprendre le courage de cette femme et de son entourage. Mais les hagiographies omettent ce qui n'est pas directement lié à la foi.
# # #
L'église de Saint-Laurent* et la maison mère des filles de la Charité étaient à quelques pas du clos Saint-Lazare
*Actuellement au 68, boulevard de Magenta
Vitrail à gauche en entrant : Vincent de Paul bénit Louise de Marcillac.
À gauche, Saint Vincent. Au centre, la vénérable Marguerite Naseau. À droite, Sainte Louise. Le vitrail, Vincent bénit Louise. Devant le tableau, des fleurs de Pâques.
Louise de Marillac et les Filles de la Charité distribuent des aumônes aux pauvres devant l'église Saint-Laurent à Paris.
# # #
# # #
Ces messagers de l'Évangile ont diminué
la misère et la violence de l'époque.
Mais ils ne se sont pas renouvelés.
L'Église est resté un pilier de la monarchie musclée
et de sa foi autoritaire, formaliste et punitive
envers les pauvres.
* * *
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire