TOUTE EXÉCUTION PUBLIQUE AFFICHE LE PUISSANCE, EN MONTRANT LA FORCE DE L'AUTORITÉ ET LA FAIBLESSE DE LA VICTIME
-- Surveiller et punir de Michel Foucault, 1975
Quand importantes elles suivaient un rite :
Louis IX administre la justice / zoom |
Le bourreau, accompagné de trompettistes, annonçait l'événement en places publiques. Ensuite venait un cortège d'autorités, d'archers, d'un prêtre et du condamné, devant un public massé sur les rues :
Execution de Henri II de Montmorency, à Toulouse en 1632 de Maurice Leloir en T. Cabu, Richelieu, 1903
Les pendaisons se distinguaient de l'anarchie des lynchages et de l'arbitraire de la guerre en utilisant non pas arbres, mais des piloris:
Une Pendaison devant l'Hôtel de Ville en 1583 de T.J.H. Hoffbauer, dessin du XIXe siècle basé sur les archives, zoom
Une estrade ou une échelle rendait le drame visible de loin :
L'Exécution de Hugues le Despenser de Jean Froissart, zoom |
Le condamné pouvait exprimer son repentir ou ajouter à sa confession :
- Devant l'Éternité certains avouaient des crimes considérés pires, telle la sodomie, sachant qu'ils seraient brûlés plutôt que pendus.
- Les confessions révélaient des complices, et le prisonnier était récompensé en gagnant un peu de temps pour vivre et par un bon dîner. Quand une femme faussement accusée est morte de crise cardiaque, « Cela m'a valu un dîner », a dit le condamné.
- En comprenant que des centaines de camarades ne feraient rien pour le sauver, le bandit Cartouche, qui avait résisté à la torture, donna des noms pendant dix-huit heures, y compris celle de sa maîtresse. Amené devant lui, il a dit qu'elle était innocente et qu'il ne voulait que l'embrasser une dernière fois.
La foule entonnait le Salve Regina et l'exécution suivait.
Si c'était une décapitation, le bourreau exhibait la tête et criait, « Au nom du roi, justice est faite ! »
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