II.5.1. LA PRIMAUTÉ DU RANG HÉRÉDITAIRE

« PARVENU ! VOS AÏEULS NE SONT QUE DES BANQUIERS  MÉDICIS, LES MIENS SONT NOBLES FÉODAUX DEPUIS LE NEUVIEME SIECLE ! »

S'exclama Madame de Montespan,* la favorite de Louis XIV, en se disputant avec lui. Il se sentait humble devant elle.

*Celle accusée d'empoisonnements et de messes noires. 

Françoise-Athénaïs de Rochechouart, Marquise de Montespan, atelier de Pierre Mignard, sans date, zoom

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Un siècle plus tard, les filles de Louis XV s'appellaient officiellement « Madame Première, Madame Seconde, Madame Troisième and Madame Quatrième », par l'ordre de leur naissance.

Quand le roi commençait sa journée par le café dans la chambre de l'aïnée, « elle tirait le cordon de sonnette qui avertissaient Madame Victoire de la visite du roi ; 

Madame Victoire sonnait Madame Sophie, qui, à son tour, sonnait Madame Louise. Les appartements des princesses étaient très vastes. Madame Louise logeait dans l'appartement le plus reculé. Cette dernière fille du roi était contrefaite et très petite ; pour se rendre à la réunion quotidienne, la pauvre princesse traversait, en courant à toutes jambes, un grand nombre de chambres, et malgré son empressement elle n'avait souvent que le temps d'embrasser son père qui partait pour la chasse. »

--Mémoires de Madame Campan, première femme de chambre de Marie-Antoinette, 

 publication originale 1822, cette édition 1988, pp. 22-23.

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Injure de roturiers : 

« Ton père était un valet ! »

-- Voltaire, Le Siècle de Louis XIV

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Suite,

II.5.2.

Tout renforce les seigneurs