mercredi 30 juillet 2014

UN TIERS DE LA VILLE EN RUINES


ON SE SOUVIENT DE LA COMMUNE 
SURTOUT POUR SES INCENDIES,
MAIS CE N'EST PAS SI SIMPLE

On insiste de façon automatique
sur les destructions communardes,
oubliant celles de l'armée 

  • La Bibliothèque nationale introduit La Commune par une photo de sa destruction

L'Hôtel de Ville après l'incendie par des membres de La Commune 

  • Blâmer La Commune va de soi : l'animateur royaliste d'une célèbre série télévisée * dit le palais de Saint-Cloud détruit par La Commune, six mois avant qu'elle n'existe.
-- Secrets d'histoire avec Stéphane Bern :
 « Madame de Barry, coup de foudre à Versailles », 2016

L'ancien palais du duc d'Orleans était devenu le bastion prussien défendant leur chef-lieu à Versailles. Le Gouvernement de Défense nationale le bombarda le 13 octobre 1870, six mois avant la naissance de  La Commune (le 27 mars, 1871).

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La destruction par l'armée
est généralement omise, bien que... 

  • Ses obus causent les premières incendies. Les officiers, qui se méfient de leurs troupes, préfèrent bombarder que combattre. Aussi, ils font démolir des maisons pour contourner des barricades, plutôt que de les attaquer de face 

La porte Maillot - Après la Révolution de 1871 / zoom
Cette carte postale envoyée en 1908 montre la durée du souvenir.  

Destruction à lq rue de Rivoli face au Louvre, « Illustrated London News »
De telles démolitions n'ont pas eu lieu en Juin. Victor Hugo dit explicitement que l'armée combattait les défendeurs des barricades face à face, pour éviter qu'on les canarde des fenêtres (Les Misérables), et des illustrations montrent ces luttes..

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Aussi, des propriétaires,
qui probablement soutenaient Versailles,
brûlaient eux-mêmes des immeubles
pour en être dédommagés 

« Saura-t'on jamais les spéculateurs véreux, les commerçants à bout de ressources, les hommes aux portes de la banqueroute, qui usèrent de l'incendie pour liquider leur situation et combien crièrent, A mort les pétroleuses ! qui venaient d'allumer le pétrole ». 

Un homme qui avait brûlé sa maison pour obtenir des primes d'assurance est condamné à dix ans de travaux forcés. 
    -- Lissagary, Appendice XXI

Savoir quel bord a le plus détruit
est impossible.

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Suite,








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