lundi 30 décembre 2019

II.2. DES MARQUES DOMINENT LE CENTRE HISTORIQUE

MENU : 2.2. Les marques dominent le centre

« J'ESPÉRAIS TROUVER DES CRÉATEURS INDÉPENDANTS
AYANT UN POINT DE VUE, MAIS JE N'AI VU QUE DES MARQUES »
 -- Avocat newyorkais

  • « Ah, tu as découvert la rue de Sèvres ! » m'a dit une cousine il y a longtemps. On y trouvait de la vraie couture à des prix abordables, mais maintenant il n'y a que des marques.

     La rue du  Sèvres, face au métro Sèvres-Babylone

  • Au Palais-Royal, une marque occupe cinq arcades et l'idée même du luxe se transforme. 

Stella McCartney
 114-120 galerie de Valois

Jusque vers 2000 le « luxe » était des pièces uniques ou des articles produits en très petite série, de qualité parfaite. 
Aujourd'hui il indique 
des articles standardisés acheté
s pour leur griffe et souvent produits par une exploitation intense des travailleurs et de l'environnement : 

  •  « 'Pratiquement toute' l'industrie de la mode est complice du travail forcé des Ouïghours, disent les groupes des droits de l'homme ».
 -- Gros titre de The Guardian (en anglais)

  •  La production dite « responsable » est rarement vérifiée.

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Les marques augmentent les prix de façon exponentielle : un ami travaillant pour un nom célèbre était stupéfié par une facture montrant les articles produits au Bangladesh augmentés de 2000%.

Made in Bangladesh, 2019
Le film commence par une incendie d'atelier et continue par les difficultés de syndicalisme, surtout pour les femmes (pour un résumé, cliquez et déroulez la page) (en anglais).

De plus, le bénéfice prime souvent la qualité,* mais des clients récemment enrichis ne savent pas ce que c'est, et s'ils achètent pour la griffe ne s'y intéressent pas.


*Un rouge-à-lèvres Dior s'est désagrégé après deux utilisations. Un ami a acheté un manteau pour 700 € à un magasin haut de gamme (Le Bon Marché), pour apprendre qu'il ne correspondait pas au critères de fabrication professionnelles. L'épouse de l'ancien directeur de l'Établissement Michel (chapelier acheté par Chanel) a dit que les directeurs commerciaux ne connaissaient pas l'artisanat et pouvaient ne pas comprendre les effets de leurs reductions de coûts.
  
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« "Oh, aujourd'hui je porte un Rolex" :
Ce que portent les ultrariches pour faire leurs courses »,
un article du New York Times,
le quotidien américain de référence.   


« Ce que les ultra-riches portent à l'épicerie

Pour eux, c'est si ordinaire : 'Oh, aujourd'hui je porte un Rolex,' ou 'C'est juste un Birkin.,' Madame Szigeti a dit de la décontraction par laquelle ses clients se référaient à des montres ou des sacs à main que la plupart des gens ne peuvent que rêver de posséder. » 
-- The New York Times de Andrew Zucker, le 20 janvier 2024
 
« ...la plupart des gens ne peuvent que rêver de posséder » : 
L'auteur pense que des articles dont on se vantent
méritent leur achat. 

Étant donné les actionnaires du journal,
ce n'est pas étonnant.

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samedi 30 novembre 2019

II.2.1. LE PALAIS-ROYAL ACTUEL

 MENU : 2.2.1. Le Palais-Royal actuel 

QUELQUES BOUTIQUES DONT LES ARTICLES VALENT ENCORE LEUR COÛT DANS UN CADRE DE BEAUTÉ INCHANGÉ 


Adapté d'un plan Google

vendredi 29 novembre 2019

ÉVOLUTION

 
LES MARGES DES MARQUES PERMETTENT DES LOYERS EXCESSIFS, QUI LES AUGMENTENT TOUS : QUAND LES MARCHANDS TRADITIONNELS PRENNENT LEUR RETRAITE, DES CONFRÈRES D'ESPRIT COMPARABLE N'ONT PAS LES MOYENS DE LES REMPLACER

Un exemple est un café historique, site de furieux débats pendant la Révolution et qu'ensuite Napoléon a fréquenté. Jusqu'en 2016 des gravures grandeur nature de la famille de Louis-Philippe* ornaient les murs.

*Le chef de la branche cadette Bourbon. Son lien avec les jardins est expliqué ici ; 

Zoom
Le jardin est reflété dans la vitrine.

Celles-ci sont beaucoup moins impressionnantes, mais en donnent une idée :

 
    Gravures vendues sur le web  

Ce lieu maintenant abrite marque...


Leur coût en 2019 ; cette liste n'est plus affichée mais on trouve les prix sur le web.


Où le silence.



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Aujourd'hui le luxe traditionnel est produit
à une petite échelle dans l'atelier du fabricant,
ou dans des pays où la règlementation est relativement stricte.
Son coût est généralement inférieur à celui les grandes marques,
 et son rapport qualité / prix infiniment meilleur.

    On trouve encore sous ces arcades quelques boutiques 
où le luxe est réel et vaut son prix.

*    *    *

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mercredi 27 novembre 2019

UNE AMBIANCE BALZACIENNE


DES MÉDAILLES ET DES SABRES ANNONCENT LE TON SOUS LES ARCADES DU JARDIN 
(LA GALÉRIE MONTPENSIER, AU CÔTÉ GAUCHE EN VENANT DU LOUVRE.)



La Galerie numismatique
 N°s 4-5

Son voisin, un établissement sur place depuis 1790 

Baqueville
Since 1790
N°s 6-7-8



Ensuite...

La Maison de l'Ambre
 N° 15 


Didier Ludot
 N°s 20-24
Vintage, depuis 1974


Une galerie qui de 1993 à 2024, proposa des œuvres  d'art premier dignes d'un musée...


Photo de la galerie
Galérie Ivana Dmitrie
N° 36

...puis dans un esprit de diversification, en 2024 a ouvert une exposition temporaire de jouets mécaniques du XXème siècle devenus des objets de collection et de décoration :


 Ivana Dmitrie

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Sous les arcades de l'autre côté du jardin (La galerie Valois) était la boutique « Delage » pour des sacs à main, des ceintures et des souliers faits à la main en France.


   
Ne voyant pas le nom parmi les commerces nommés sur le web, je croyais cet établissement disparu, mais avant de supprimer les images je suis passée voir ce qui l'avait remplacé. 

François Croze et Jean-François Célaerio
Délage, l'actuel Bégum
N° 15 
Les prix sont élevés, comme on s'y attendraient pour des chaussures fait main, mais bien moins que celles de la marque montrée ci-dessus (qui ont augmenté depuis ma prise de vue en 2019).
 
« Nous sommes les mêmes ! Avec un atelier et sept artisans en Bretagne ! » ont dit les patrons cordiaux qui m'ont reçu.


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  À côté est cette boutique, arrivée en 2023 :


  «  Malachite !»

N° 149 

Cette poignée de boutiques sont des exceptions
 à la production standardisée qui envahit le jardin.

*     *     *

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samedi 26 octobre 2019

À LA RECHERCHE DU TEMPS PERDU


« LES HOMMES QUI AIMENT LES GRAVURES APPRÉCIENT MES VESTES », A DIT LA PROPRIÉTAIRE D'UNE BOUTIQUE PARFAITEMENT ADAPTÉE À CE CADRE DU XVIIIe SIÈCLE

L'Escalier d'argent 
 42 galerie Montpensier








Danou Jacquard, descendante du fondateur des tissages Jacquard, historienne d'art, et créatrice de ce magasin qui représentait si parfaitement la France classique.

Ce lieu est maintenant un bureau.

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Quittez les jardins par leur extrémité
et dirigez-vous vers cette place royale :

La place des Victoires

Vous resterez dans un oasis (presque) préservé.

*     *     * 

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Un somptueux passage demeure






vendredi 25 octobre 2019

UN SOMPTUEUX PASSAGE DEMEURE


LA GALERIE VIVIENNE EST SI DISCRÈTE QUE LES PASSANTS L'IGNORENT SOUVENT...

4, rue des Petits-Champs



Bien qu'ici aussi la banalité sévit, certains commerces expriment l'excellence ancienne :  

Lucien Legrand
À l'entrée
Fondé en 1880
Le propriétaire est japonais depuis 2013, mais les vins sont les mêmes. 

Wolff et Descourtis
N° 18
La page qui suit en dit plus.

Catherine André
N° 26 

Alexis Mabille
 N° 34

Yukii Tori
 N° 38-40

 Au fond du passage, une librairie fondée en 1826 :
Librairie Jousseaume 
N° 45



François Jousseaume, descendant du fondateur

Un lieu dont l'esprit appel la nostalgie.

*     *     *
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