dimanche 28 septembre 2014

« TRAHIS ! »


LE 18 MARS DES TROUPES 
QUITTENT LEUR CASERNE 
À DEUX HEURES DE MATIN,
POUR SAISIR LES CANONS PAR SURPRISE

Il n'y a pas de chevaux, 
pas d'hennissements  
le son étouffé de la marche
ne réveille pas la ville qui dort

La prise des canons du 18 mars 1871 dans L'exécution de Jean-Paul Dethorey, 1994,
 planche exposée au Musée de Saint-Denis

Ils arrivent à la butte Montmartre.
Un garde demande à voir l'ordre de marche :
Une balle part et il est mortellement blessé

Il meurt une semaine plus tard, disant que sa vie valait bien le bouleversement auquel cette balle a conduit.  

« Trahis ! »,
crie une institutrice en dévalant la butte :
Louise Michel entre dans l'Histoire

Louise Michel, la vierge rouge, ses mémoires en BD,
de Mary et Bryon Tolbat, trad. de l'anglais (La librairie Vuibert, 2016)
« Dans l'aube qui se levait on entendait le tocsin ; nous montions au pas de charge, sachant qu'au sommet il y avait une armée rangée en bataille. Nous pensions mourir pour la liberté. 

On était comme soulevés de terre. Nous morts, Paris se fût levé. Les foules à certaines heures sont l'avant-garde de l'océan humain.

La butte était enveloppée d'une lumière blanche, une aube splendide de délivrance. »  
-- La Commune 

Les chevaux n'arrivant que plus tard,
les soldats commencent 
à tirer les canons vers la ville.

Mais ils ne résistent pas
quand la foule les saisit
et les ramène au sommet.

# # #

Le soldat sera montré
fumant et laissant faire :
Les futurs communards
croient qu'il ne lui feront pas de mal

22 mai, 1871. Femme conduisant une mitrailleuse place Turenne, « Le Monde Illustré » / zoom (déroulez la page)  

 

Paris pendant la Commune : construction d'une barricade le 18 mars 
-- Claretie

# # #

Le tocsin propage immédiatement la nouvelle
et malgré les rues vastes et droites
construites pour les prévenir,
dans tout l'est de la ville.

Un officer est tué
au pied de la butte Montmartre  
(à la place Pigalle)

      Le Monde illustré, 25 mars 1871 / zoom (déroulez la page) 

Le tocsin, 
l'appel aux armes par le 
roulement des tambours de la Garde... 

Cette ambiance explique la suite.  

Mais d'abord, Louise Michel.

*     *     *









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