CLÉMENT-THOMAS, LE JEUNE RÉPUBLICAIN QUI AVAIT RÉPONDU AVEC INDIGNATION À L'OFFRE DE SOUDOIEMENT PAR THIERS, APPARAÎT
« Général Clément Thomas, assassiné le 18 mars par le Comité Central 1871 »
Il est un ami du fils de Victor Hugo, appelle la Légion d'Honneur un « hochet de vanité » et, ardent républicain, il...
- Participe à plusieurs complots d'officiers au début des années 1830, est emprisonné, s'échappe et vit en exile.
- Revient sous la Seconde République, est élu député de la Gironde et est nommé Commandant de la Garde nationale.
- S'oppose au Second Empire, organise une révolte en Gironde, est exilé.
- Revient en France après la chute de l'Empire et devient de nouveau Commandant de la Garde, à la fin du siège et à son moment le plus difficile.
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Mais il a « un arriéré à payer : » en mai 1848 en tant que Commandant de la Garde il fait arrêter les dirigeants de gauche...
-- Citation : Louise Michel
Ce journal conservateur décrit le chaos « indescriptible » quand cinq ou six cent « sauvages » interrompent une réunion de l'Assemblée. L'image fait supposer que Clément figure sur la prochaine page (qui n'est pas sur eBay) comme l'héro qui rétablit l'ordre.
- Il soutient la désastreuse bataille de Buzenval pour calmer « quelques têtes chaudes qu'il faut refroidir ».
« Belleville ne pardonne pas le massacre inutile de ses gardes nationaux. Des enfants pleurent rue Rébeval, des femmes hurlent rue du Renard, partout l’on rapporte des cadavres de tirailleurs. »
-- Florent Rastel, mémorialiste, Ma Commune de Paris
- Devenu commandant de la Garde il...
- Insulte les volontaires populaires comme ivrognes et couards dans la presse que lisent les Prussiens,
- Emprisonne Gustave Flourens, le très aimé commandant les troupes de Belleville.
- Fait placarder des affiches « d'insultes et de menaces » qui provoquent la manifestation et les morts devant l'Hôtel de Ville.
.-- « Insultes et menaces » : Louise Michel
- Le général Trochu, gouverneur de Paris, écrit qu'« avec une fermeté la plus digne d'éloges » il renvoie plus de six cents officiers qui « s'agitaient bruyamment pendant le siège » (en demandant une lutte plus vigoureuse contre les Prussiens, on suppose).
-- Œuvres Posthumes, 653 (à lire sur le web)
- Il continue en disant que Clément va à Montmartre « pour observation », donc comme espion.* Il est reconnu en esquissant une barricade en bas de la butte.
*Certains textes dise qu'il est reconnu bien que portant une tenue civile (italiques ajoutées). Justement : il était de notoriété public qu'en Juin des officiers habillés en civile observaient les barricades (Stern le dit dans une note). Que Clément ait osé se montrer du tout, et surtout dans cette tenue, montre à quel point il méconnaissait ses adversaires.
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Les lynchages
- On emmène Clément au sommet de la Butte, où sont les canons, le chef-lieu de la garde et la foule. « La colère monte, une balle part, les autres s'envolent d'elles-mêmes ». Criant « Vive la République ! » il est criblé d'une quarantaine de balles.
- La foule tire Lecomte de la caserne des gardes. Il dit qu'il a cinq enfants, plaide pour sa vie. Mais quelqu'un s'écrie, « si on ne le tue pas, il nous tuera ! » et on le fusille aussi.
-- Récit de Louise Michel
On sait peu sur Lecomte mais Clément est courageux,
désintéressé, sincère. « Il est mort bien », dit Michel.
Mais il partage la myopie
de presque tous les républicains bourgeois,
qui ne comprennent pas que depuis Juin
ils « dansent sur des cadavres ».
-- Citation : Louise Michel
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