LES GARDES DÉPOSENT LES CANONS SUR LES HAUTEURS
DE MONTMARTRE ET DE BELLEVILLE, D'OÙ ILS DOMINENT LA VILLE
Signes de leur importance :
- Pour son numéro de la première fête du 14 juillet en 1883, un journal socialiste associe un dessin de la saisie des cannons de la Bastille à celle de 1871 :
Couverture de Le Cri du peuple, reproduite et commentée dans le blog Ma Commune de Paris |
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Pour des raisons militaires, politiques et symboliques le régime fait de la reprise des canons une priorité, mais c'est plus facile à dire qu'à faire :
- Même en temps normal, déplacer 371 canons de bronze des quartiers excentriques prendrait deux jours complets, dix mille hommes et quinze mille chevaux.
- La distance et la pente abrupte de Montmartre ont empêché la construction d'une large artère. La population alignée sur les rues étroites pourrait couper les harnais des chevaux et bloquer les roues :
- Il n'existe pas d'espace où isoler des conscrits.
- La loyauté des troupes est incertaine : certains ont fraternisé avec les manifestants à la Bastille, laissé les gardes saisir les canons et les ont même aidé à s'emparer d'armes dans des dépôts.
-- Tombs, Paris Bivouac, 49-50
Et puis, miracle : les gardes frigorifiés et non payés acceptent de rendre les canons et le maire du XVIIIe (Clemenceau) offre de négocier les termes.
« Dans les tranchées » de Alphonse de Neuville, 1874 / zoom
« [Les soldats du roi] se mélangeant avec la population tous les jours, ils succombèrent à ses séductions »*
*Comme beaucoup de conscrits hébergés chez des Parisiens pendant le siège.
Mais l'Assemblée se réunira pour la première fois à Versailles
le lundi le 20, et Thiers a besoin d'une victoire.
Le 18 mars,
les habitants de Montmartre se réveillent
pour trouver des soldats
traînant les canons sur la pente.
Fin de cette section.
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