mercredi 8 octobre 2014

LES CANONS SUR LES COLLINES


LES GARDES DÉPOSENT LES CANONS
SUR LES HAUTEURS
DE MONTMARTRE ET DE BELLEVILLE,
D'OÙ ILS DOMINENT LA VILLE

   Photo (non signée) qui introduit une excellente collection d'images, de dvd et de textes sur La Commune 

Des références ultérieures
montrent leur importance 

  • Un journal socialiste associe un dessin de 1789 de la saisie des cannons à celle des canons de la Bastille, pour son numéro du 14 juillet 1883 

   Couverture de Le Cri du peuple, reproduite et commentée dans le blog Ma Commune de Paris

Il n'y a que des hommes, pas des femmes, des enfants et des vieillards. L'image montre l'importance de la saisie des canons, et comment La Commune s'inspire de la Révolution.

  • Un film soviétique montre leur menace  


Pour des raisons
militaires, politiques et symboliques,
le gouvernement croit 
la reprise des canons essentiel,
mais c'est plus facile à dire qu'à faire
  
  • Même en temps normal, déplacer 371 canons de bronze des quartiers excentriques prendrait deux jours complets, dix mille hommes et quinze mille chevaux. 

  • La distance et la pente abrupte de Montmartre ont empêchés la transformation habituelle : la population serrée sur les rues étroites pourrait couper les harnais des chevaux et bloquer les roues 


  • Il n'existe pas non plus d'espace où isoler des conscrits.

  • Leur loyauté est incertaine : certains ont fraternisé avec les manifestants à la Bastille, laissé les gardes saisir les canons et les ont même aidé à s'emparer d'armes dans des dépôts.
-- Tombs, Paris Bivouac...49-50

Et puis, miracle :
Les gardes frigorifiés et non payés
acceptent de rendre les canons
et le maire du XVIIIe (Clemenceau)
offre de négocier les termes.
(le 16 mars)

     Dans les tranchées de Alphonse de Neuville, 1874 / zoom

Les généraux rencontrent Thiers
le vendredi 17 mars,
et le pressent d'accepter cette solution. 

Il est conscient du danger
de mélanger troupes et population,
y ayant fait allusion dans son
Histoire de la Révolution française, 
 incluant même un dessin

 Les gardes françaises délivrés de l'Abbaye [une prison]

« Confrontés par le pilage de l'établissement Réveillon,* ils [les soldats du roi] avaient montré une certaine furie envers le peuple ; mais plus tard ils l'ont regretté, car se mélangeant avec lui tous les jours, * * il succomba à ses séductions. » 
-- Gras ajouté 
* Une émeute deux mois avant la prise de la Bastille
* * Comme avaient fait beaucoup de conscrits hébergés chez des Parisiens pendant le siège.

Mais l'Assemblée va se réunir 
pour la première fois à Versailles 
le lundi le 20,
et Thiers a besoin d'une victoire.

Le 18 mars,
 les habitants de Montmartre se réveillent
pour trouver des soldats 
traînant les canons sur la pente.

Fin de cette section.

*     *     *

La prochaine section, 





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