dimanche 29 juin 2014

UN LIEU EMBLÉMATIQUE, UN PANNEAU INCOMPRÉHENSIBLE


LE PANNEAU QUI MARQUE LE SITE OÙ LES GÉNÉRAUX  
ÉTAIENT LYNCHÉS EST DU CHARABIA QUI OMET L'ESSENTIEL

 
La fusillade du 18 mars 1871

Après l'échec de l'expédition nocturne chargée de s'emparer par surprise des canons de la garde nationale, la première effusion de sang a eu lieu au soir du 18 mars 1871. Le Général Clément-Thomas, vieux républicain exilé sous l'Empire et revenu participer à la défense de Paris après Sedan, est reconnu place Pigalle, malgré ses dénégations et son habit civil : il est à la recherche du Général Lecomte, retenu par les insurgés depuis le matin, pour avoir donné à la troupe l'ordre de tirer sur la foule. Arrêté lui aussi, il est conduit au siège du Comité central situé au 6, rue des Rosiers (rebaptisé en 1907 rue de Chevalier de la Barre).

Condamné à mort après un jugement sommaire, tous deux sont passés par les armes contre le mur du jardin par leurs propres soldats.

Des infos inconnus de la plupart des lecteurs
  • Quelle expédition ? Quels canons ? Quels insurgés ? Quelle garde nationale ? Quel Comité central? 
  • Beaucoup de Français ont oublié « Sedan » et « la défense de Paris », et la plupart des étrangers n'en ont jamais entendu parler.
  • Seuls les Parisiens connaissent la place Pigalle.  
  • Pourquoi octroyer deux lignes entières à un changement d'adresse...

 Et ne pas mentionner la Commune ?

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Il est un des environ sept cents panneaux 
qu'une Mairie de droite a sponsorisé en 1992.
Beaucoup détournent de l'histoire
en présentant des détails sans pertinence.

De plus, que les généraux aient été fusillés 
« par leurs propres soldats »
est une invention — continuez.

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