mercredi 18 juin 2014

« HOMMAGE AUX GAGNANTS »


LES CHEFS VERSAILLAIS, 
IMMORTALISÉS À DEUX SITES
D'IMMENSE PRESTIGE

Au cimetière du Père Lachaise
pour Adolphe Thiers
et à la place Charles de Gaulle
pour le général MacMahon

# # #

devenu Président de la République,
dit des communards
« Ces gens-là, on s'en débarrasse »
et donne son accord au carnage

Portrait d'Adolphe Thiers de Léon Bonnat, 1877 / zoom

  • C'était le site du dernier combat de La Commune. Quoi qu'en dise la nouvelle d'Alphonse Daudet, des trous de balles marquent encore les tombes...
    L'Agonie de la Commune au cimetière du Père-Lachaise de Auguste Trichon (d'après Charles Vernier), vers 1871 / zoom (déroulez et cliquez sur une petite image à droite).

            Le dernier combat au Père-Lachaise, gravure de Amédée Daudenarde  zoom (déroulez toute la page)

     

      La Commune au Père La Chaise incendié, anonyme, vers 1871 / zoom (déroulez)

     

    • Et celui de la commémoration annuelle de La Commune au Mur des Fédérés

    Internet / photographe non nommé

    Chaque dernier samedi une cérémonie les honore,  ainsi que tous ceux qui ont donné leurs vies pour un monde meilleur.

    La plaque : « Ces hommes ont combattu pour une société plus juste et ont refusé de capituler devant l'ennemi ».




    • Les funérailles aussi retournent le couteau dans la plaie : une foule immense entoure le convoi funéraire qui passe par les anciens bastions communards (en 1877) 

    The cortège passe devant la porte Saint-Martin  / zoom 
    La bourgeoisie l'apprécie pour avoir régler rapidement les réparations aux Prussiens sans impôt sur le revenu, pour avoir été le premier président d'une république conservatrice que les monarchistes même ont accepté... et pour avoir écrasé La Commune. 

    Personne ne s'oppose à la procession.

    Les communards se terrent, sont déportés ou sont morts.


    Le Monde Illustré, le 15 septembre 1877 / zoom 
    L'eulogie

    • De plus, son mausolée domine les tombes de célébrités et survole Paris


     

    Une coïncidence :
     Thiers est un modèle pour Rastignac,
     l'ambitieux provincial de La Comédie humaine de Balzac, 
    dont le premier roman fini avec son cri à ce sommet,
    « À nous deux Paris ! » 
    -- Le Père Goriot, 1835

    # # #

    Une avenue nommée pour
    le général Patrice de MacMahon,
    Commandant de l'armée versaillaise,
    l'associe aux généraux de Napoleon
    dont la plupart des avenues qui surgissent
    de l'Arc de Triomphe portent les noms...

    Le général MacMahon à la bataille de Sebastopol de Horace Vernet / zoom

     


    ...ainsi qu'au Général de Gaulle...

    Internet, photographe non nommé 


     ...bien qu'il ait perdu 
    le « coup de massue 
    qui étendit le géant à terre »...
     -- Louise Michel sur la bataille de Sedan, le 2 septembre 1870

    « MacMahan tenta de rassembler ses forces (...) il assembla son armée dans la ville forteresse de Sedan, près de la frontière belge. C'était une décision militaire d'une incompétence exceptionnelle, car la ville entourée de collines était d'une position intenable ... 

    Le général von Molke s'exclama,...  "Maintenant nous les avons dans une souricière" ».
    --  Masquerade impériale de S.C. Burchell, 1971 (en anglais)

    ...car chargé de la répression,
    il est « le vainqueur de la Commune ».

    Fin de cette section.

    *     *     * 

    La prochaine section,
    IV, 3.1.f.
    Un présage et un tournant 






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