VIOLENCES PAR QUI ? LE COME-BACK DU MYTHE VERSALLAIS

JUSQUE LES ANNÉES 1980, LE CONTRASTE ENTRE LE BARBARISME DE L'ARMÉE ET LE PACIFISME DE LA COMMUNE ALLAIT DE SOI

Depuis, La Commune est « démystifiée » en soulignant ses rares exécutions et en minimisant les atrocités versaillaises, pour suggérer implicitement une violence comparable.  

Cette révision est contestée.

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La violence communarde réelle :

• Soixante-dix gardes et prêtres sont arrêtés au début du conflit en représailles des tueries de Versailles, comme monnaie d'échange et pour ralentir les fusillades,* c'est-à-dire pour se défendre. Le décret pour des fusillades en représailles n'est pas appliqué. 

*Louise Michel rencontra en déportation trente-et-un communards sauvés par le bref arrêt des exécutions après ces arrestations.

     L'Arrestation de Monseigneur Darboy, illustration de journal / zoom

•  À part la fusillade de l'Archevêque et de cinq autres otages — injustifiable mais due au seul Ferré — la Commune n'ordonna que neuf executions, pour des raisons considérées légitimes en temps de guerre : 

1. Du vendeur aux Versaillais des plans d'un fort, la seule avant la Semaine sanglante.

-- Lissagary, Annexe XVI 

2. D'un homme qui tenta de corrompre un membre de La Commune.

-- Vuillaume, Les Cahiers rouges, « le Fusillé du pont Neuf », p. 355

3.4.5. De trois espions. 

 6.7.8.9. Du commandant qui semblait avoir ordonné la fusillade du 22 janvier et de trois de ses policiers.*

*Vuillaume croit que la fusillade venue spontanément de soldats bretons fanatiques. Mais puisque ce commandant dit n'avoir « fait que son devoir » on comprend la méprise (Mes Cahiers rouges, « Gustave Chaudey » pp. 435-484).

• Les massacres par les foules mentionnés ci-dessus étaient dus à l panique. Des membres de La Commune ont tenté de les éviter.  

• Un décret ordonnant les fusillades en représailles n'était pas appliqué. Pour l'absence général de coercion, cliquez et déroulez la page. 

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Le révisionnisme actuel souligne ces quelques exécutions pour clamer « une évolution du mouvement révolutionnaire vers la violence »...

-- Citation du manuel scolaire montré à la page qui suit

...et minimise le carnage de l'armée :

• Le point de départ de tout récit de droite : Les Convulsions de Paris, 1879, par le réactionnaire Maxime du Camp. Il déclare 6500 morts communards pendant la Semaine sanglante, se basant sur les enterrements enregistrés au cimetière du Père Lachaise à cette époque.

• Robert Tombs suit Camp en estimant 5,700 -7,400 morts,* en utilisant la même source. Considéré avec Quentin Deluermoz l'autorité principal actuel sur La Commune bien que cela ne soit pas sa spécialité, c'est un conservateur qui défend Brexit et l'impérialisme britannique. 

Les universitaires français lui montrent un grand respect.  

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Michèle Audin et Emmanuel Braudely, les historiens présentés au debut de cette section, contestent ce point de vue : « La seule chose que j'ai faite, c'est des additions » dit Audin, une mathématicienne renommée, de sa consultation des registres de cimetières. « Tous les autres auraient pu le faire aussi, si ils avaient voulu. 

 -- Lettre à Emmanuel Brandely, note p.53. 

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• Les documents qu'elle a étudié montrent 10,000 enterrements officiels dans les cimetières parisiens pendant la Semaine sanglante, ce qui omet la multitude de cadavres qui n'ont pas été enregistré, ont été enterrés dans les cimetières de banlieue ou de Versailles ou ont été brûlés ou ensevelis dans des fosses communes, qu'on trouvaient jusqu'au tournant du siècle.   

Audin conclut le chiffre ne pourra jamais être connu, mais que l'estimation des survivants de 20 000-30 000 morts est réaliste. 

• Un extrait de sa table des matières :

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 Mes grains de sel

• Aux Armes, historiens ! (1989) par l'historien marxiste Eric Hobsbawm fait une critique comparable de l'évolution historiographique de la Revolution française.

• L'opacité et la prétention de l'écriture de Quentin Deluermoz (« La Commune est avant tout transitivité et suspension », etc., p. 70) rappelle les phrases en néon qui cachent le mur d'enceinte du Louvre, dans une installation qui date de la même année (2020). 

• Les images d'époque qui montrent le carnage de l'armée rendent la revision intenable. Deux parmi la multitude qu'on trouve sur le web : 

Illustration, Internet

 Enlèvement des cadavres par des passants, requis à cet effet après l'action. 

  Le Triomphe de l'ordre par Ernest Pichio, 1877 / zoom

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Cette métamorphose de La Commune 

fait partie l'évolution historiographie dans son ensemble,

et coïncide avec la montée des multinationales.

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Suite,

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