lundi 23 juin 2014

LES MANUELS SCOLAIRES RENFORCENT L'ÉSPRIT DES PUBS


LES FORCES SOCIALES SONT PRESQUE ABSENTES ET UN  PERSONNAGE REMPLACE LA COMMUNAUTÉ  

    Deux versions du dernier programme, publiées en 2019

Aux États-Unis les manuels diffèrent selon les états. En France, ils présentent tous le même programme et point de vue. 
 
La Commune de Paris...
  •  Une guerre civile sans contenu social : 

La Commune de Paris : 
Une guerre civile (1871)

1. Le retour des monarchistes au pouvoir exaspère la population parisienne  

Des élections législatives portent au pouvoir les monarchistes, qui choisissent Adolphe Thiers comme chef du gouvernement. Thiers autorise l'armée allemande à defiler triomphalement dans Paris, il choisit Versailles comme nouvelle capitale et ne verse plus les salaires à la garde nationale. Il est décidé de signer la paix avec l'Allemagne.

 Oublié 

  • La fin du moratoire ordonné pendant le siège du paiement de loyers et de dettes, et des ventes des prêteurs.  
  • La perte pour des commerçants au bord de la faillite de la clientèle d'environ 700 députés avec leurs familles et leurs domestiques par l'installation du gouvernement à Versailles.
  • La croyance que Versailles acceptait la paix avec les Prussiens par peur des Parisiens et de leurs exigences sociales. 


2. La Commune de Paris face aux « Versaillais »

Le 18 mars 1871, le drame éclate. Thiers ordonne de s'emparer des canons de la garde national sur la butte Montmartre. Furieux, les Parisiens s'opposent, à l'image de Louise Michel. Thiers ordonne à ses troupes de se retirer de la ville, pour en faire le siège. La ville entière se révolte et élit des représentants de la Commune de Paris qui adoptent le drapeau rouge en remplacement du drapeau tricolor. 
  
  • La transformation social que les délégués esquisseront n'est indiqué que par une changement de drapeaux.  
  • Louise Michel est distinguée avec une image, bien qu'elle ne soit qu'une participante parmi des milliers.

[Paris veut] être libre, se gouverner elle-même, inventer une société nouvelle : séparer l'Église et l'État, laïciser l'école, libérer la presse, ouvrir les musées au public.
   
  • Ces mesures n'expliquent pas l'originalité de La Commune, puisque la République les adoptera une décennie plus tard.  
  • Omis : laisser les ouvriers gérer les établissement quand leurs propriétaires soient partis, et le décret en préparation de faire fonctionner les établissements publics.

Les communards plongent aussi dans une logique révolutionnaire caractérisée par la violence, avec l'exécution de plusieurs otages.
  •  Six fusillades injustifiées !

« Soucieuses d'en finir, les troupes versaillaises se lancent dans une violence sans limites, lors de la Semaine sanglante (21-28 mai 1871). C'est la fin de la Commune et fait au moins 10 000 morts. La répression judiciaire succède à la répression militaire avec plus de condamnations : à mort, à la prison, ou bien — comme Louise Michel —  en Nouvelle-Calédonie (voir chapitre 8 p. 240) ».

# # #

Une seule figure, Louise Michel, remplace l'ensemble des communards... 

Gauche, arrestation de Louise Michel ; droite, les incendies associées à La Commune, sans mentionner la responsabilité comparable de l'armée. 


...un choix qui implicitement s'oppose à cette alternative :  

Zoom (déroulez la page) 
  « Hommage des ouvriers du bâtiment à nos ainés morts pour la Commune. » 

Louise Michel (montrée sur la bannière de gauche) est une communarde parmi d'autres.  

Souligner une seule personne
humanise des détails politiques sans pertinence,
and renforce le message sous-jacent
 des pubs omniprésents. 

Coin des rues Tolbiac et Nationale, 13e

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