mercredi 6 août 2014

LA RESPONSABILITÉ DES OFFICIERS


VERSAILLES BLÂME LES SOLDATS 
POUR LES TUERIES

Les débordements existent mais sont rares :
L'absence de viols ou de pillages
montre les troupes maîtrisées
  -- Page basée en partie sur les conclusions de Tombs et de Milza
Image de couverture, La guerre contre Paris par Robert Tombs (1981)

Des officiers dirigent des tribunaux 
dont les jugements sont sans appel, 
partout où il y a eu des combats.


Les exécutions de masse 
suivent immédiatement,
avec l'accord de Thiers

Fusillade dans la caserne Lobau / Internet, sans source
Tombs dit ces exécutions improvisées et l'approbation de Thiers tacite. Mais un témoin montre leur organisation prévue d'avance, et que Thiers les approuve explicitement :

« Il [le témoin] déclara que les cours prévôtales avaient été instituées, vers la fin de la  Commune, en vue de l'entrée prochaine des troupes dans Paris ; que le nombre et les sièges de ces cours exceptionnels avaient été désignés par avance, aussi bien que les limites topographiques de leur juridiction ; que lui, M. Gabriel Ossude, avait reçu sa nomination des mains de Monsieur Thiers...  » 
-- Cité par Lissagary, Appendice XXVI

Derrière l'Hôtel de Ville
est la caserne Lobau,
que Victor Hugo rend notoire

« Un bruit lugubre emplit la caserne Lobau :
C'est le tonnerre ouvrant et fermant le tombeau. »  
-- L'Année terrible

          Insurgés fusillés à la caserne Lobau zoom
 Musée Carnavalet, non exposé


Cette plaque sur le mur de l'ancienne caserne (maintenant un immeuble administratif) rappelle ces fusillades

Le jugement se fait au vénérable carrefour de Châtelet, après lequel les condamnés sont dirigés vers la caserne par la courte, droite avenue Victoria : le réseau sert le but pour lequel il a été construit — enfin. 

Une génération plus tard, des restes de cadavres ont été trouvés ensevelis dans le  parc autour de la Tour Saint-Jacques. Ils ont du venir de la caserne Lobau. 

Les officiers viennent
de milieux privilégiés.
Ils...

  • Confondent la demande de justice avec l'anarchie. Tombs souligne la bigoterie particulière des nobles, mais les officiers bourgeois semblent également impitoyables (avec quelques exceptions).

  • Sont habitués à la cruauté, après les combats au Mexique et surtout en Algérie. L'adversaire dépenaillé leur paraît sous-humain.

  • Se sentent humiliés par cette « racaille », qui est beaucoup plus combative contre les Prussiens et les a fait fuir, « la queue entre les pattes ».
-- Tombs

  • Sont menacés par « ces ignorants, ces inconnus » qui ont montré « que le peuple peut se passer de la tutelle de ceux qui s'étaient déclarés seuls capables de les conduire (...) c'est ce que, peut-être, leurs adversaires ne leur pardonneront jamais (...) » 
-- Lefrançois

Les répressions châtient des personnes
 supposées inférieures de nature
qui osent se rebeller.

Celle de la Semaine sanglante
est une vengeance aussi.

*     *     *

Suite,










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