dimanche 15 juin 2014

LE MUSÉE D'UN BASTION OUVRIER RECULE

 

LE MUSÉE DE SAINT-DENIS* CONSACRE SON TROISIEME ÉTAGE A LA COMMUNE, MAIS L'EXPOSITION FAIBLIT 
 
*Cette ville médiéval au nord de Paris est le lieu où les rois reposent. Devenue ouvrière avec l'industrialisation, elle était communiste pendant un siècle (1921-2020), socialiste actuellement.

À ma première visite, vers 2015, une vidéo sur le quai du métro annonçait l'exposition du musée, où on pouvait la regarder : 

 
En autumn 2020, la vidéo n'était plus visible, ni sur le quai ni au musée. On m'a dit qu'il y avait un problème d'équipement qui prendrait longtemps à rectifier. En mai 2025, elle était toujours absente.
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Points forts : 

  • Des peintures de l'époque 

Armée en marche par Alfred Rolls, 1871
L'armée qui avance péniblement dans la neige est l'armée française pendant la guerre avec la Prusse, mais la scène est universelle. 

Anonyme
Des communards poursuivant les buts d'un camarade mort exprime l'esprit des sources. 

  • Photographies et caricatures  

Communards attendant leurs procès à Versailles ; Bismarck et Thiers surveillent un ragout de Parisiens préparé par un démon.  

  • Le point de vue de Versailles :
Un Mariage pendant la Commune par Félix Guerie, sans date
Des gens sans dignité

Mais restent dans la réserve, cette...

  • Réponse au Versaillais :


Paris après la Commune par Frédéric Dix, sans date

  • Cette photo...

    Cadavres de'insurgés communards par Adolphe Eugène Disderi, photograph de l' Empereur
Élargies et montrées figure par figure, les photos sont encore plus poignants. Mais c'est du non pas au musée mais à un enseignant de lycée : cliquez et déroulez la page.

  • ...Pour laquelle on substitue cette adaptation moderne.

       La Commune - cadavres de combattants par Arnulf Rainer, 1929 

Qu'un peintre ajoute son expression personnelle est un manque de respect pour ces hommes petits et terriblement vulnérables. 

                                                                                                                  
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Le musée semble accepter la propagande versaillaise de violence communarde avec deux grands tableaux presque interchangeables :

Execution d'otages à la prison de La Roquette, 1871 à 8:00 du soir par T. Harreguy 

Arrêt d'un officier par la Garde nationale fédérée à l'entrée de la Mairie du VIIIe arrondissement par Emmanuel Massé, 1870 (Cette date est impossible : cette Garde fédérée était créée le 15 février, 1871.)

Cette désinformation en plus : 



Pour la réalité, cliquez.

L'information du panneau d'introduction pourrait être pris  
directement d'un récit versaillais : 


Très montée contre les officiers capitulards, la population improvise un tribunal qui condamne les deux généraux. Le soir-même, ils sont fusillés au pied du mur. 

Pour la réalité, cliquez encore.


La gauche a cédé à l'ambiance réactionnaire.
Mais elle se rattrape peut-être :

Fin de cette section.

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Suite,




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