vendredi 8 janvier 2016

« JE N'AI PLUS DE LARMES POUR PLEURER »


DES RÉVOLTES EN PROVINCE ET L'INVASION ROYALISTE ET ÉTRANGÈRE, ARRIÈRE-PLAN DE L'HORREUR

Les « Massacres de Septembre » : des prisonniers royalistes sont abattus car soupçonnés de soutenir une cinquième colonne. 
(Les 2-6 septembre 1792)

On épargne les femmes — sauf pour l'amie de Marie-Antoinette, la princesse de Lamballe :

« Avec quels tourments n'égorgeais tu pas Lamballe, l'amie intime de la Reine? Tu lui fendais le corps, la trainais par la ville, montrais sa tête et son cœur au Roi et a la Reine, enfermés au Temple » 

La horde brandit sa tête et son corps terriblement mutilé sur des piques devant Le Temple, pour que le roi et Marie-Antoinette les voient. La reine s'évanouit. Sa fille dira que c'était la seule fois qu'elle l'ai vue perdre la maîtrise d'elle-même.

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Les révolutionnaires les plus déterminés exécutent le roi pour rendre un retour en arrière impossible:
(Le 21 janvier 1793)
 
La Mort de Louis XVI, gravure anglaise, 1798 / zoom

« L'adieu au roi par sa famille »,
sujet d'innombrables images royalistes.
Celles-ci sont vendues sur le web : 


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Louis XVII, huit ans, est séparé de sa famille pour être transformé en sans-culotte :
(Le 3 juillet 1793)

            Le Dauphin séparé de sa mère de Domenico Pelligrini / zoom
Marie-Antoinette le reverra qu'en attendant des heures pour l'apercevoir dans la cour.
  
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Des gardes réveillent la reine à deux heures du matin, le moment où on est le plus vulnérable. On l'emmène à la Conciergerie, la prison sombre, humide et froide où les arrêtés attendent leur arrêt de mort.
(Le 2 août 1793)

-- Cette information et la suite viennent de Marie-Antoinette  de Antonia Fraser, 2001

Évocation pendant la Cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques

Des gardes la surveillent constamment. Des spectateurs soudoient les gardes pour la regarder. Quelques exemples de soutien : un excellent melon offert pour la reine, la servante Rosalie Lamorlière qui aide autant qu'elle peut, des prêtres réfractaires* qui se déguisent pour venir dire la messe... .

Elle a des hémorragies, peut-être un symptôme de cancer.

*Ceux qui refusent de jurer loyauté à la Constitution.

Pour son dernier portrait, celui d'une dame âgée, cliquez.

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Son simulacre de procès est conduit avec une cruauté gratuite :

  • Le 12 octobre elle est réveillée deux heures après s'être endormie pour une interrogation préliminaire, en gelant de froid.  
  • Un de ses deux avocats arrive à Paris le 13 octobre, le jour avant le procès. La demande d'un délai pour lire les documents ne reçoit pas de réponse. 
  • L'accusation la plus terrible : qu'elle ait abusé de son jeune fils. Elle perd son calme et répond, « J'en appelle à toutes les mères ». Même les femmes qui lui sont hostiles disent que le procès doit s'arrêter :


  • Le procès se passe sur deux jours, de 8h à 23h (le deuxième jour jusqu'à minuit). Bien qu'elle soit malade, sa seule sustenance pendant toute la procédure est un demi bol de bouillon, la femme qui l'apportait en répandant la moitié.

On répudiait les épouses royales ou les envoyait au couvent, mais ne les tuait pas. De plus, rien contre Marie-Antoinette n'avait été prouvé. Mais à 4h elle était prononcée coupable sur tous les plans, et condamnée à être exécutée le matin même.

 « Je n'ai plus de larmes pour pleurer » : pour ses derniers messages à sa belle-sœur et à ses enfants, cliquez.


L'exécution de Marie-Antoinette le 16 octobre 1793, anonyme / zoom

Sa condamnation était due à ses erreurs, 
à la misogynie,
 à des mensonges enracinés 
et à l'utilité d'un bouc émissaire.

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Suite,






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