MENU : Selon les vainqueurs
UN LIEU EMBLÉMATIQUE, UN PANNEAU INCOMPRÉHENSIBLE
Le panneau qui marque le lieu où les généraux ont été lynchés est du charabia qui omet l'essentiel.
La fusillade du 18 mars 1871
Après l'échec de l'expédition nocturne chargée de s'emparer par surprise des canons de la garde nationale, la première effusion de sang a eu lieu au soir du 18 mars 1871. Le Général Clément-Thomas,
vieux républicain exilé sous l'Empire et revenu participer à la défense
de Paris après Sedan, est reconnu place Pigalle, malgré ses dénégations
et son habit civil : il est à la recherche du Général Lecomte, retenu
par les insurgés depuis le matin, pour avoir donné à la troupe l'ordre
de tirer sur la foule. Arrêté lui aussi, il est conduit au siège du
Comité central situé au 6, rue des Rosiers (rebaptisé en 1907 rue de
Chevalier de la Barre).
Condamné à mort après un jugement sommaire, tous deux sont passés par les armes contre le mur du jardin par leurs propres soldats.
Des faits inconnus
de presque tout le public
- Quelle expédition ? Quels canons ? Quels insurgés ? Quelle garde nationale ? Quel Comité central?
- Beaucoup de Français ont oublié « Sedan » et « la défense de Paris », et la plupart des étrangers n'en ont jamais entendu parler.
- Seuls les Parisiens connaissent la place Pigalle.
- Pourquoi octroyer deux lignes entières à un changement d'adresse...
Et ne pas mentionner la Commune ?
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La Mairie de droite a fait faire environ sept cents panneaux historiques en 1992. Beaucoup détournent les lecteurs de l'histoire elle-même par des détails sans pertinence.
De plus, que les généraux aient été fusillés
« par leurs propres soldats »
est une invention — continuez.